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Saint Jean-Baptiste de la Salle

L'intuition fondatrice des frères des écoles chrétiennes : former des maîtres exemplaires pour fonder des écoles dans lesquelles on éduque intégralement les enfants dans la perspective de leur fin la plus haute. 

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Portraits d'éducateur

PORTRAIT N°2

L'ÉDUCATION INTÉGRALE SELON ÉDITH STEIN, Marion Lucas

 

 

 

 

 

 

 

 

L’être humain n’entre pas achevé dans l’existence. Il n’a de cesse, une fois né, de chercher le bonheur total, la plénitude c’est-à-dire la vie intégrale. Comment est-il possible d’accéder à une vie qui n’est l’objet d’aucune diminution, qui ne connaît pas de restriction, une vie complète, entière, libre et partagée avec autrui ? La réponse est donnée par l’éducation intégrale telle qu’Édith Stein la propose et en laquelle s'insère la personne de l’autre afin d’apprécier par lui, d’apprendre de lui et de vivre avec lui ce que signifie être rassasié de vie. L’éducation selon Édith Stein se caractérise tout d’abord par un mouvement allant de l’intérieur vers l’extérieur. Au gré de ce dynamisme, l’éducation est l’art par excellence de donner forme à sa vie, mise en forme qui ne néglige aucun aspect de l’être humain. Le geste éducatif vise donc, en se déployant, la saisie globale de la personne humaine : le corps, l’âme et l’esprit. Enfin, la posture éducative selon Édith Stein suppose l’élégance de la gratuité. Les éducateurs sont invités à un désintéressement total d’eux-mêmes au profit de l’intérêt toujours renouvelé pour la personne de l’éduqué aux heures douces comme aux heures amères.

 

Premier axiome : l’éducation de l’intérieur vers l’extérieur. Il va de soi que les parents d’un enfant sont par nature capables de l’éduquer. Ils sont là pour lui, et non l’inverse. La vie les a mis les uns près des autres et c’est ainsi qu’ils vont tendre à la réalisation de ce qu’ils doivent tous et chacun devenir. Les parents jouissent d’une connaissance étendue de la vie et d’une vaste expérience. L’enfant va donc pouvoir s’appuyer sur eux, mais pour qu’il soit stable et bien enraciné, il importe que les parents soient solides sans être de marbre. Édith Stein suggère ainsi qu’une atmosphère saine environne l’âme afin qu’elle puisse respirer dans la vie en général et dans l’éducation en particulier. Si l’air familial est pollué de disputes répétées, d’insultes, d’écrans, de tensions ou d’égoïsme collectif, la part spirituelle de l’enfant risque l'asphyxie. L’éducation est donc avant tout une attitude en vertu de laquelle les parents s’entraînent, un jour après l’autre, à diffuser vitalement la vérité de ce à quoi ils aspirent intérieurement, car on ne peut conduire autrui qu’à ce que l’on pratique soi-même (1). Pour l’interprétation de leur partition, la juste tonalité éducative est fournie aux éducateurs par le fait de ne pas se prendre au sérieux, mais de s’atteler sérieusement, en revanche, à leur tâche éducative. De cette façon, ils renforcent leur humour et apprennent la sérénité. Pourquoi ? Parce que rire ensemble et rire de soi permet de décongestionner les émotions négatives ou inquiétudes chez l’adulte comme chez l’enfant. Par l’humour, les parents consentent à une solide indifférence par rapport au résultat de leur éducation, tandis que l’expression perceptible de leur amour à travers les gestes éducatifs qu’ils posent devient la chose importante. Que l’aventure se vive avec souplesse et variété afin que l’enfant se déploie dans le sens de son être ce qui ne sera envisageable, redisons-le, que pour un éducateur qui aura lui-même pris contact avec sa propre intériorité, en d’autres termes avec ce qu’il porte et vit au-dedans de lui. De cette façon, l’adulte guide ensuite l’enfant vers sa propre intériorité, son centre de gravité spirituel d’où émane la vie dite intégrale. En effet, l’être humain a en lui une source. Les parents sont ainsi comme des sourciers auprès de leurs enfants, rôle que l’école est appelée à soutenir. La baguette de coudrier passe de mains en mains, toutes également chargées de déceler l’eau claire, limpide et transparente que l’enfant porte en lui afin qu’elle jaillisse intégralement !

 

Deuxième axiome : l’éducation ou l’art de donner forme à sa vie. Accéder aux métiers dits “de l’éducation” n’est pas une démarche anodine selon Édith Stein. Autant les parents sont là pour leurs enfants, autant n’est pas éducateur qui veut : “Il n’y a rien qui puisse compenser naturellement le manque de charisme. Se livrer à un travail sur les âmes humaines au moyen de la force purement naturelle est une responsabilité que seul celui qui n’en a pas pleinement conscience peut endosser subjectivement” (2). Voilà qui a le mérite d’être clair ! De l’intérêt de bien choisir les établissements susceptibles de soutenir la tâche éducative de l’enfant dont je suis le père ou dont je suis la mère, et que ceux-ci soient peuplés d’éducateurs passionnés par l’idée de donner forme à leur propre vie en partant de leur intériorité jusqu’à l’extérieur et jusqu’au terme de leur existence pour le bien de ceux qu’ils éduquent.

L’éducation est donc pour l’éducateur un art de vivre, un art de donner forme à sa vie. Qu’est-ce que cela signifie ? Réponse : que la vie s’ordonne, gagne un ordre, un rythme, une allure ressemblant toujours plus à un petit cosmos qu’à un énorme chaos. Ainsi, la tâche éducative prend une tournure intégrale lorsqu’elle est réalisée par des personnes soucieuses d’être “un exemple vivant” et non des donneurs de leçons aimant la vertu plus encore que la vie (3). Des enthousiastes et non des êtres qui soupirent, des travailleurs ardents et non des blasés. Pourquoi ? Parce que de cette manière la vie prend forme, autrement dit elle se forme. L’éducateur devient ce qu’il doit être et l’enfant qui le regarde est imperceptiblement conduit à l’imiter, à faire de même, à se mettre lui aussi à travailler à son auto-éducation, ce que l’éducateur n’aura pas manqué de lui montrer. Oui, les parents parfaits n’existent pas, oui, les éducateurs parfaits n’existent pas, mais les enfants parfaits n’existent pas non plus ! À la jeunesse du monde il est bon de rendre manifeste ce qu’est la vaillance en s’efforçant de : “ (...) croire en son être propre et [d'] avoir le courage de réaliser cet être propre” (4). Les adultes de demain sauront bien faire quelque chose de l’entretien de la fidélité à eux-mêmes des adultes d’aujourd’hui !

 

Troisième axiome : l’achèvement de l’éducation par la grâce. Dans le travail pédagogique, l’excès de zèle et la passivité sont des écueils de valeur analogue, selon notre auteur (5). En d’autres termes, la sérénité dans l’éducation est de rigueur. Se montrer à la hauteur de la tâche éducative ne consiste donc ni à s’agiter dans tous les sens ni à rester les bras ballants, mais plutôt à cultiver un certain esprit contemplatif. Vivre son rôle d’éducateur sur le modèle de l’agriculteur. Se livrer à ce labour intime en vertu duquel, en tant qu'éducateur, on devance l’enfant dans l’amélioration de soi, la lutte contre les défauts personnels, l’augmentation des qualités, l’amélioration de la formation intellectuelle, l’extension de la patience, le développement de l’humour… Autant d’abondantes floraisons à venir que l’éducateur désire voir croître dans son champs existentiel et sur lesquelles il serait tout à fait idiot voire nocif de tirer pour en accélérer la pousse au risque de les arracher définitivement. Ce sage comportement est à mettre en pratique vis-à-vis de l’enfant comme vis-à-vis de soi. Cependant, l’expérience n’est pas rare en tant qu’éducateur de toucher les limites de son art, et à cela s’ajoute le fait que la nature de l’enfant est elle-même limitée et perd sa malléabilité au fil des années. L’espérance d’atteindre l’altitude élevée de l’éducation dite “intégrale” est-elle donc une utopie, un rêve absurde ou la chimère de maniaques de l’éducation ? Vraisemblablement, non. Mais il appartient aux éducateurs de ne pas négliger ce qui est susceptible de les soutenir dans l’effort haletant qu’ils soutiennent, à savoir la grâce. Pour que l’éducation atteigne toute sa grandeur réelle, il revient à l’éducateur de vivre sous perfusion de la grâce, que la grâce soit en lui sans cesse alimentée par un recours presque abusif aux sacrements, notamment l’eucharistie et la confession. Éduquer à partir de son propre centre de gravité qu’est l’âme réclame de l’éducateur qu’il en prenne soin afin de laisser Dieu, l’éducateur parfait, le père parfait, agir au cœur de ceux qui lui sont confiés pourtant à lui, une créature finie. En côtoyant l’Infini, celui qui éduque reçoit une vue plus fine et plus large sur les potentialités que tout enfant possède personnellement, et il prend de cette façon les moyens de ne pas gâcher le travail de la grâce, cet influx permanent de l’être et de la vie même de Dieu en l’âme humaine6 . Édith Stein l’exprime comme un encouragement : “ (...) c’est à l'œuvre de Dieu qu’il est appelé [l’éducateur] à participer. Il est responsable d’y apporter sa contribution. Si tel est le cas, il peut être pleinement assuré que ses limites ne gâcheront rien et que ce qu’il n’est pas en mesure d’accomplir lui-même s’accomplira autrement. (...) il est en droit d’attendre que la grâce achève ce qui outrepasse ses propres forces”. Et la philosophe termine son propos en unissant l’éducateur et l’enfant dans une même confiance en Dieu lorsqu’elle écrit : “ (...) tous deux travaillent ensemble à une oeuvre qui n’est l’affaire personnelle ni de l’un ni de l’autre, mais l’affaire de Dieu” (7). Ainsi, on le comprend, l’éducation peut être reconnue comme intégrale lorsque la démarche éducative est couronnée par l’adhésion authentique au projet de Dieu sur chaque enfant, quand bien même cette perspective dépasse, bouscule voire bouleverse les projets éducatifs les plus aboutis, ce faisant l’éducation obtient le label qui en garantit l’origine, elle est alors “intégrale” !

Marion Lucas, philosophe, auteur du Le mystère d'une belle âme, Artège

(1)Édith Stein, La femme - cours et conférences, Ad Solem, 2008, p. 351.

(2) Édith Stein, La femme - cours et conférences, Ad Solem, 2008, p. 359.

(3) Édith Stein, La femme - cours et conférences, Ad Solem, 2008, p. 235.

(4) Édith Stein, La femme - cours et conférences, Ad Solem, 2008, p. 339.

(5) Édith Stein, De la personne. Cours d'anthropologie philosophique, Münster 1932-1933, Ad Solem, 2012, p. 42.

(6) Édith Stein, La Science de la Croix, Ad Solem, 2014, p. 188.

(7) Édith Stein, De la personne. Cours d'anthropologie philosophique, Münster 1932-1933, Ad Solem, 2012, p. 43.

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Portraits d'éducateur

PORTRAIT N°1

SAINT JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE ET L’ÉDUCATION LASSALIENNE

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est fréquent de citer Don Bosco et plus largement l’éducation salésienne comme un exemple d’équilibre entre exigence et bienveillance. En effet, dans les milieux éducatifs, quelle que soit la sensibilité pédagogique, la figure de l’éducateur de Turin représente comme un idéal éducatif pour la société contemporaine. Certes, nos rues et nos quartiers ont peut-être désormais quelques ressemblances avec l’état de déshérence de la jeunesse dans la vie urbaine XIXème siècle italien. 

Il est beaucoup plus rare d’entendre citer saint Jean-Baptiste de la Salle et la pédagogie lassalienne. Pourtant il serait judicieux de s’intéresser à l’actualité de l’intuition fondatrice des frères des écoles chrétiennes : former des maîtres exemplaires pour fonder des écoles dans lesquelles on éduque intégralement les enfants dans la perspective de leur fin la plus haute. 

 

Né en 1651, Jean-Baptiste de la Salle a grandi à Reims. Le désir du sacerdoce le conduit très tôt à recevoir la tonsure et à devenir Chanoine de la cathédrale. Après avoir perdu ses deux parents à l’âge de 20 ans, il poursuivra ses études au séminaire de St-Sulpice et sera ordonné prêtre à l’âge de 27 ans. Des rencontres décisives avec le chanoine Roland, l'éducateur Adrien Nyel, le père Nicolas Barré, religieux minime qui oeuvre pour l'éducation des enfants pauvres et établit une communauté de maîtresses des Écoles Charitables du Saint Enfant Jésus,  ou encore le soutien total de l’archevêque de Reims, Mgr Charles Maurice Le Tellier, vont orienter de manière décisive son engagement éducatif qui aboutira à la création d’école gratuite pour garçons.

 

À cette époque les institutions scolaires sont jésuites ou oratoriennes, mais elles concernent des enfants qui ne sont pas indispensables pour la vie économique de la famille. C’est Louis XIV, en 1698, qui va décréter l’obligation de scolarité pour tous les enfants de moins de 14 ans. C’est ainsi qu’entre 1699 et 1710, les frères des écoles chrétiennes vont fonder de nombreuses écoles dans la France entière : Calais, Troyes, Avignon, Dijon, Paris, Marseille, Rouen, Grenoble, Saint-Denis, Versailles, mais aussi Rome, sont autant d’institutions scolaires dirigées par les frères de saint Jean-Baptiste de la Salle. 

Pour chacune de ces fondations, les frères des écoles chrétiennes répondaient à un appel pour venir enseigner et éduquer. Mais le sage fondateur des lassaliens avait défini quelques conditions pour répondre favorablement à chaque demande : que les maîtres soient formés préalablement de manière à être exemplaires des principes éducatifs et spirituels. En effet, le but que s’était donné le saint éducateur de Reims, était ambitieux. Cela nécessite une vraie préparation dans la formation de l’intelligence mais aussi des manières, des gestes, des paroles et enfin, et cela est le principal pour le fondateur des lassaliens, la spiritualité. 

 

C’est ainsi que l’on peut lire dans les méditations ce que dit saint Jean-Baptiste du but même de l’Institut des frères : « La fin de cet Institut est de donner une éducation chrétienne aux enfants, et c’est pour ce sujet qu’on y tient les écoles afin que les enfants y étant sous la conduite des maîtres depuis le matin jusqu’au soir, ces maitres leur puissent apprendre à bien vivre en les instruisant des mystères de notre sainte religion en leur inspirant les maximes chrétiennes, et ainsi leur donner l’éducation qui leur convient. »[1]

 

L’éducation qu’il convient est une éducation tout animée de bienséance et de civilité. Et le saint patron des éducateurs s’étonne que ses contemporains ne comprennent pas l’enjeu spirituel d’une telle attitude : 

« C’est une chose surprenante que la plupart des chrétiens ne regarde la bienséance et la civilité que comme une qualité purement humaine et mondaine, et que, ne pensant pas à élever leur esprit plus haut, il ne la considère pas comme une vertu qui a rapport à Dieu, au prochain est à nous-mêmes. C’est ce qui fait bien connaître le peu de christianisme qu’il y a dans le monde, et combien il y a peu de personnes qui y vivent et se conduisent selon l’esprit de Jésus-Christ. » 

 

Mais, à une époque où l’importance de l’esthétique dans la tenue et les manières pouvait laisser penser qu’il suffisait d’avoir les apparences de la vertu pour être un bon exemple, Jean-Baptiste de La Salle n’hésita pas à insister sur la force de l’exemple et le devoir de cohérence de ses frères éducateurs. 

« Voulez-vous que vos disciples pratiquent le bien ? Faites-le vous-mêmes : vous les persuaderez beaucoup mieux par l’exemple d’une conduite sage et modeste, que par toutes les paroles que vous pourrez leur dire. Voulez-vous qu’il garde le silence ? Gardez-le vous-mêmes. Vous ne les rendrez pas modestes et retenus qu’autant que vous le serez vous-mêmes. » 

 

Jean-Baptiste de La Salle reviendra très souvent dans ses enseignements sur la question essentielle de l’exemplarité des éducateurs. Son génie fut principalement de penser la formation des maîtres avant celle des enfants. Ses écrits concernant la conduite des écoles sont édifiants de précision et d’exigence concernant le déroulement de la journée scolaire des enfants, depuis leur arrivée le matin dans l’école jusqu’au soir à leur retour à la maison. Rien n’est laissé au hasard, tout est important, aucun geste n’est anodin quand il s’agit d’éducation. 

 

« L’exemple fait beaucoup plus d’impression sur l’esprit et sur le cœur, que non pas les paroles, principalement sur celui des enfants qui, n’ayant pas encore l’esprit assez capable de réflexion, se forme ordinairement sur l’exemple de leurs maîtres, se portant plus à faire ce qu’ils leur voient faire que ce qu’ils leur entendent dire, surtout lorsque leurs paroles ne sont pas conformes à leurs actions. » Voilà une analyse simple et réaliste dont nous pourrions tirer un grand profit pour retrouver le chemin d’une éducation chrétienne intégrale. L’enfant n’obéit pas, il imite ! Certains pédopsychiatres semblent redécouvrir ce principe de bon sens en théorisant désormais sur le mimétisme de l’enfant de la période néonatale jusqu’au développement de l’âge de raison. 

 

Mais, comme tous les fondateurs des grandes congrégations enseignantes, Saint Jean-Baptiste de La Salle, considère avant tout sa mission comme une œuvre de charité dont le but se trouve dans le Ciel et le fondement dans la foi. C’est ainsi qu’il l’exprime : « L’esprit de notre Institut est donc premièrement un esprit de foi qui doit engager ceux qui le forment à l’envisager rien que par les yeux de la foi, à ne rien faire que dans la vue de Dieu et à attribuer tout à Dieu (...). »  Alors on peut légitimement se demander pourquoi le prêtre Jean-Baptiste de La Salle n’a pas souhaité que ses frères épousent le sacerdoce. En effet, les religieux des frères des écoles chrétiennes sont entièrement donnés à la mission éducative, considérée comme un service de charité, comme un ministère à part-entière, comme un engagement qui nécessite de donner tout son temps et tout son cœur quotidiennement aux enfants qui leur sont confiées. 

 

Le pape Pie XII, quand il déclara le 15 mai 1950 Saint Jean-Baptiste de La Salle patron universel des professeurs et des éducateurs, insista sur la beauté de ce choix : « ce pionnier de l’éducation fit tant de cas de la profession d’instituteur qu’il ne voulut pas que les religieux dont il était le Père, fussent élevés au sacerdoce, de peur qu’ils ne se détournassent de l’enseignement, convaincu qu’il était que cette fonction est un moyen très efficace pour progresser dans la vertu et atteindre à la sainteté. »

 

[1] Saint Jean-Baptiste de la Salle - Méditation pour le temps de retraite n° 194, 1,2

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